Théodore Adrien Cardinal Sarr a soutenu au cours d’une conférence de presse tenue hier, vendredi 24 février à Dakar que l’Eglise est disposée à participer comme facilitateur ou comme médiateur au dialogue entre le pouvoir et l’opposition pour une stabilité nationale, si la demande se présente.
Il a également révéler que Olesugun Obasanjo, au Sénégal pour une mission de supervision des élections, « est venu jeudi avec sa délégation jusqu’au Cap des Biches où nous avions une rencontre entre les évêques, pour échanger avec nous sur la situation du pays».
L’archevêque de Dakar, a aussi profité de cette occasion pour donner la teneur de son audience avec le président de la République à quelques jours du scrutin.
Pour le Cardinal Sarr, «le président de la République nous a dit qu’il est disposé à un dialogue avec l’opposition. Nous avons demandé et obtenu une audience avec lui, le jeudi 23 février pour exposer cette situation d’urgence et la nécessité de trouver des voies de sortie de crise». Et de renseigner « aujourd’hui, le nœud du problème semble se situer dans la validation des candidatures pour l’élection présidentielle même si le Conseil constitutionnel a déjà statué».
En à croire Monseigneur Sarr, il est en train de transmettre le message dialogue depuis, vendredi à tous les responsables de partis de l’opposition qu’il pourrait toucher pour les encourager eux aussi sur cette voie.
Il a par ailleurs demandé : « aux acteurs politiques de regarder le bien du pays afin de faire quelques sacrifices et de faire montre de magnanimité pour dire que, dès maintenant, nous acceptons de s’asseoir pour voir ensemble comme sortir de la crise ».
Le Cardinal a souligné « la nécessité d’un dialogue entre les acteurs et responsables politiques pour qu’ensemble, ils arrivent avec l’aide de toute personne de bonne volonté qui peut y aider à se trouver cette voie de sortie de crise pour que le Sénégal ne sombre pas’’.
Selon lui, il s’agit là d’une dernière chance à saisir, estimant que sa démarche en cours sera aussi une course contre la montre. «Nous avons effectivement conscience que les délais sont très courts, trop courts même.»
«Depuis longtemps, nous espérons que ce dialogue aurait eu lieu, mais si vous insistez, vous lancez des messages et que nous n’avez pas l’air d’être entendu. Vous ne pouvez pas forcer les gens. Ce n’est pas la première fois que nous lançons de tels appels », a rappelé le Cardinal. «Nous espérons que Dieu va aider et qu’au dernier moment quelque chose se déclenche pour que ce que nous souhaitons (la paix) ait lieu.»
sudonline.sn