lundi 31 janvier 2011

La RTS et la laîcité


Chers internautes j'ai  reçu ce brillant plaidoyer sur le traitement du religieux ou des religions sur nos chaines de télé. Je remercie son auteur Joachim DIOUF qui a pris le temps de le rédiger. Ce texte est aussi disponible sur senkto.org. Bonne lecture.
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Depuis un certain temps, nous assistons à une recrudescence de pratiques et de comportements tendancieux et très dangereux pour l’auditeur ou le téléspectateur des médias sénégalais. Ces comportements ne sont d’ailleurs pas récents. Mais l’ampleur qu’ils prennent actuellement est plus qu’inquiétant. Je ne m’intéresserai pas trop aux les médias privés mais plutôt à ceux q’incarnent la radio télévision sénégalaise(RTS). Cette dernière, bien que faisant un travail remarquable pour son public, pèche ou faillit TROP souvent quand il s’agit du traitement des confessions religieuses. Précisons au passage que les sénégalais sont soit des adeptes du Christianisme ou de l’Islam. À regarder le comportement des radios et télévisions sénégalaises dans leur ensemble et la RTS –qui nous intéresse ici- on remarque aisément l’indifférence ou même le mépris réserve à la communauté chrétienne du Sénégal. Lorsque le ministre chargé des affaires religieuses, en la personne de Bamba Ndiaye déclare, à propos des talibés, que le problème de la prise en charge de ces derniers réside dans le fait qu’au Sénégal nous avons une république laïque, ce qui la rend très difficile. Alors que l’on aurait pas de difficultés si celle-là était calquée sur le modèle musulman. Puisque l’Islam est une religion bien organisée. Je ne me permettrai pas de commenter cette dernière phrase. Cependant je suis en droit d’être pessimiste en me demandant si ce ministre prendra une seule seconde pour entreprendre quelque chose de positif pour la communauté chrétienne, si ce n’est pour amuser la galerie. Ce ministère d’ailleurs n’a pas sa raison d’être dans une république laïque comme le Sénégal.
A l’instar donc de ce ministre, on peut remarquer sans effort, le traitement trop négatif que notre radio et télévision nationales  réservent aux braves citoyens  chrétiens sénégalais.
Faire son devoir citoyen comme il le faut et négliger son droit, c’est typique du catholique sénégalais. Bien que chez les chrétiens que nous sommes, le devoir envers notre prochain et la société jouisse d’une très large primauté sur le droit personnel ou individuel, nous ne devons en aucun cas perdre de vue ce qui nous revient: notre DROIT. Le droit à l’équité, le droit à l’égalité de traitement. Ce droit, contrairement à ce que pensent beaucoup de gens, nous est ni donné par gentillesse ni prêté par tolérance ou quelque compassion que ce soit. Ce droit, nous l’avons acquis depuis des temps immémoriaux. Bien avant même l’avènement des cheikhs maures ou arabes ou bien celui des missionnaires européens. La cohésion sociale au Sénégal est antérieure à notre république laïque, qui est même le fruit de la symbiose des cultures sérères, wolofs, pulaars, mandinkas, joolas, mankagnes et autres. Les pères de notre jeune république sénégalaise n’ont opté pour la laïcité, ni par mégarde, ni  par accident, ni par ignorance ou inconscience. Ils étaient plutôt conscients du fait que notre commun vouloir de vie commune ne trouve son salut que dans la laïcité. Une nation dans laquelle tous les citoyens on des devoirs à accomplir et des droits dont ils peuvent jouir pleinement, une nation dans laquelle l’Etat garantit les libertés de tous; là où les libertés des uns ne doivent aucunement piétiner celles des autres.
Cependant bien avant l’indépendance du Sénégal, un grand quelque chose est venu s’ajouter à nos cultures et encré dans nos cœurs et esprits. Et il a pour mission de soutenir et encourager ou corriger certains aspects de nos us et coutumes. Ce quelque chose, c’est la foi en Dieu le Père, au Christ Jésus et à l’Esprit-Saint. C’est aussi la foi en Allah et en son Prophète Muhamed (paix et salut sur Lui).
Ceci ayant été noté pour en revenir au service public dont l’attribut est la raison d’être de la RTS, il faudrait qu’il soit équitable. Une seule, deux ou trois émissions par religion et par semaine caractériserait l’équité qui s’y est. Les autres annonces, réclames ou appels doivent figurer dans la rubrique des publicités; donc payants. Les évènements religieux doivent avoir leur places soit dans les bulletins ou magazines d’information; dans les émissions religieuses concernées ou dans des émissions spéciales (lorsque les quotas sont respectés) qui peuvent avoir un intérêt national.
Ainsi donc, il est grand temps de faire le ménage chez les présentateurs et présentatrices d’émissions à la télévision et à la radio nationales. Il est inacceptable et il ne doit pas en être question d’exhiber son appartenance religieuse à l’entame ou pendant une Emission profane qui s’adresse au Sénégal tout entier. Pour être précis ( ce qui est préférable), introduire, développer ou conclure une émission non religieuse par des versets coraniques, c’est marquer son indifferente coupable par rapport aux auditeurs ou téléspectateurs non musulmans. Et c’est par la même occasion, un manque de respect et du mépris pour ceux-ci.
Imaginons par exemple, que quelqu’un commence une émission ( journal ou autre émission profane) par ce qui suit: “La grâce de Jésus notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit-Saint soient toujours avec vous”. Ou en wolof : “ Na barke Yèesu Krista sunu Borom, coffeel u Yàlla Baay ji ak ndigaale’b Xel-mu-Sell mi, wèy di ànd ak yèen ba fàw”.
Très belle formule! N’est-ce pas? Que dira le non chrétien qui ne se reconnait absolument pas dans cette manière de saluer? Cette salutation chrétienne, bien que gentille, inspirée et pleine de mystique, sonnerait pour  l’auditeur ou le téléspectateur musulman comme étant un blasphème et une provocation ciblés.  Et on pourrait imaginer aisément le tolé et l’ire que que cela peut provoquer chez le parent musulman.
Ce scénario, comme nous l’avons vu, est une simple fiction. Par contre, des salutations à forte ou entière connotation islamique font légion dans plusieurs émissions profanes à la RTS. Il n’est nullement rare d’entendre dans “caxabal”, “xew-xew u dèmb”, ou “njegemaar” etc.… les présentateurs ou présentatrices faire leur profession de foi tout au long du temps d’antenne. Et cela sans gène ni arrière pensée. C’est plutôt la preuve d’une indifférence notoire et coupable par rapport à celui qui ne se reconnaitra jamais dans cette manière de parler aux sénégalais. Lequel est pourtant dans son droit. Nous nous  devons donc d’etre conscient du fait que, dans une  république comme le Sénégal, le caractère laïc de celle-ci ne s’est pas façonné avec le temps. Cela veut dire qu’aucune religion n’a aménagé de la place pour l’autre. La laïcité au Sénégal indépendant est  née avec celui-ci. Elle est, en effet, un juste aspect de la nature de notre république.
Dans une émission comme “njegemaar”, on se dirait qu’il n’est pas  souhaitable de recueillir le moindre point de vue d’un chrétien sur les divers thèmes censés intéresser le commun des sénégalais. On préfère ici, s’en tenir à tendre le microphone à un ouztaz qui, pour renforcer ses propos, ne citera  que des verset du saint Coran et des Hadiths. Le téléspectateur chrétien se sentira-t-il concerné?
“Li ci yoor-yoor” de Francesca est plus flagrant. On remarque dès la première minute que cette émission religieuse déguisée n’est pas destinée aux non musulmans.
Alors que le double respect pour sa foi et les téléspecteurs ou les auditeurs éxige que celui ou celle qui sent le devoir de faire une prière à l’intention d’une émission non religieuse la fasse purement et simplement avant ou et après celle-ci. Vous l’appelez “hors antenne”. Les salutations et adieux peuvent être tout simplement NEUTRES. 
Si nous jetons un coup d’œil sur l’habillement, je rappellerai ceci: il n’est ni légal ni correct  de présenter le journal de la RTS1 ou de participer à une qelconque émission télévisée en tant que emloyé de cette maison(rts) en exhibant clairement son appartenance religieuse. De ce simple fait donc, dans ces émissions, le foulard “ibadou” ne saurait etre ni accepté ni toléré. Chaque téléspectateur de la rts1 peut faire ce constat du simple fait suspect qui consiste à débusquer d’une foule, aussi hétérogène qu’elle puisse être, les porteuses de foulards “ibadou” et les montrer en gros plan. C’est devenu trop fréquent que ca ne peut relever du hasard. Remarquons au passage une trop forte présence des clips religieux dans la rubrique “le clip du jour” dans “KINKELIBAA”. Que l’on me permette ici de saluer sincèrement l’initiative de cette émission matinale.  
Et combien sont-ils lamentables les propos de A. M. Peex, lors des traditionnels défilés militaires et civils du 4 avril. Des propos qui d’abord chantent les louanges des marabouts et khalifes pour inciter par la suite les non initiés à croire que ces premiers ont joué les plus grand roles dans l’accèssion du Sénegal à la souveraineté internationale.
Pour résumer tous ces comportements blâmables, disons gentillement que c’est du laisser-aller total très dangereux. Ces commentateurs ou autres présentateurs se disent fièrement et sans souci: “sama Yoon ne u ci, je m’en foue!”.
Par ailleurs, nous recevons, avec fièrté, les humbles remerciements de l’abbé A. L. Ndiaye à la fin de l’émission “le jour du Seigneur”: “Merci de nous avoir accordé 55 mn de votre temps si précieux. Merci beaucoup”. Mais les téléspectateurs de cette émission peuvent lui dire: “Non! C’est nous qui vous remercions. Malgré les pauvres moyens mis à votre disposition- s’ils ne se résument à la simple diffusion- et malgré l’indifférence des techniciens de la RTS carractérisée par la qualité du son et de l’image quelque fois très en deca du bien par rapport aux moyens techniques et humains de la télévision nationale, vous faites un sacré travail. Une équipe de religieux et de laïcs qui se donne à cœur joie pour ses frères et sœurs dans le Christ n’est pas à négliger. Et ce-ci sans trompette ni tambour. Mais tenez bon! Et cultivez d’avantage cette perseverance.Car, je ne vous apprend rien, votre récompense est grande. Le Seigneur ne saurait se renier ni revenir sur ses promesses”.
Pourtant 2 heures d’émission hebdomadaire n’est et ne sera jamais assez pour informer les chrétiens sénégalais sur la vie et les activités de leur église. Je n’ai pas vent du fait qu’ils réclament plus de temps d’antenne. Ce qui serait d’ailleurs justifié. Car il y a sur la meme chaine publique un plétore d’émissions religieuses musulmanes. S’y ajoutent d’autres émissions religieuses déguisées et des appels trop permanents d’innombrales marabouts de ce-ci ou de ce-la.
Un sénégalais répondait à un compatriote qui exprimait son mécontentement à propos de la diffusion quasi quotidienne d’émissions religieuses musulmanes là où les chrétiens ont au maximum 2 heures d’antenne. Il disait ce-ci: “Les chrétiens du Sénégal devraient être heureux et reconnaissants d’avoir une (?) émission à la RTS1, car le Sénégal est un pays musulman et l’Islam est une religion de tolérance”. Que ma colère a été grande! Vous me comprennez surement. Et combien d’énergie j’ai du faire appel pour lui faire comprendre que nous vivons dans une république laique dans laquelle aucune religion ne saurait faire figure de tolérée. Et de ce fait, les chrétiens du Sénégal ne peuvent être tolérés. Ils doivent être  acceptés au meme titre que tout autre citoyen adepte d’une autre religion. Les chrétiens doivent etre purement et simplement respectés. Un point c’est tout!
Ce compatriote venait de tenir des propos que malheureusement, beaucoup trop de ses coreligionnaires chuchotent tout bàs, certains, à l’image du ministre Bamba Ndiaye, le proclament par maladresse officiellement et d’autres ignorants le chantent haut et fort à qui même ne veut l’entendre. Force est donc de rappeler ici que les chrétiens au Sénégal ne peuvent etre considéré comme des citoyens de second rang.Ils sont, ils demeurent et resteront des citoyens à part entière. Le bon sens condamne et blâme vivement le fait que l’on se permette certains excès, invectives ou autres abus sur une gentille et brave communauté sous pretexte que c’en est une qui ne fait pas de bruit et ne se lamente pas à tout bout de champ. Cette phrase; “ah garaawul! Waa ji amul problem”, qui en dit long sur la mentalité de nombre de sénégalais, est à banir complettement de notre conscient. Au moins quand il sagit d’une communauté religieuse.
Cependant je ne peux pas ne pas marquer mon étonnement et m’interroger sur le fait que; ces rivalités de niveau de foi, ces bousculades comportementielles en exhibant le plus haut et le plus fort possible son appartenance religieuse; ne se constatent jamais ou presque dans les émissions en Français.
Que faut-t-il donc penser ici?   
Les présentateur et reporters en Français sont-ils moins croyants ou simplement des mécréants? Ou bien sont-ils des complexés ou des renégats? Ou alors sont-ils des gens qui se veulent professionnels et ont conscience de la diversité religieuse des auditeurs ou téléspectateurs et par là se réservent avec fierté le devoir d’etre neutre tout en étant de bons croyants, de moins bons ou même athées ( s’ils le veulent )?  
Je pense et souhaite qu’à travers ces propos, je ne viole aucune liberté ni fais mal à quelque sensibilité. Ceux-la sont uniquement une invite à une prise de conscience destinée aux autorités de la RTS en particulier, aux ames bien nées et aux raisons bien cultivées en général.
Donc à celui qui peut tendre son autre joue après une giffle;
À la main droite qui donne sans que la main gauche le sache;
À celui qui peut donner son manteau lorsque l’on veut lui prendre sa chemise;
À celui peut pardonner 77 fois 7 après sept tords subits;
À celui qui peut aimer son prochain comme il est lui-même aimé par Dieu;
À celui qui fait pour autrui  ce qu’il attend même de ce dernier;
À celui qui ne se lamente pas à tout bout de champ;
À celui là donc, donnons le respect et l’admiration qu’il merite. Seuls l’ignorant ou l’ingrat pensera que c’est du “Ñàk fayda”. Pour celui là, nous exigeons fermement, solennellement et simplement le RESPECT. Chacun peut faire de la reconnaissance qui s’y est  ce qu’il en veut. Mais forcément le respect. Ce dernier ne saurait etre ni mendié, ni quémandé, ni meme reçu  comme présent. C’est le mérite qui le rend librement. Et ce mérite est vivant, vivace et sain. Il est né pour vivre éternellement. Même dans les pires conditions d’existance.
Que l’on ne pousse personne à hurler, car se sont les oreilles qui en pâtiront. Que l’on ne ferme la bouche à personne, car ce sont les membres qui parleront. Que l’on ne pousse non plus personne à taper sur la table, car elle va surement se briser. Que ceux qui ont des responsabilités envers la société ne perdent pas de vue leur noble mission.
“Que ceux qui ont des oreilles pour entendre”, et bien qu’ils “entendent”.
Merci beaucoup pour le temps ci précieux que vous avez consacré à la lecture de la présente reflexion.
                                                                                                                               
DIOUF JOACHIM

jeudi 20 janvier 2011

Décès

Le Père Assunto BONAFINI , religieux du saint sacrement vient de mourir à 22H, dans sa communauté de saint Joseph de Médina, Dakar
aujourd'hui 19 janvier 2011
paix à son âme

"Donner tout pour recevoir TOUT"
Evêché - B.P 3004

THIES - (Sénégal)
 
 COMMUNIQUE
 
 
 
Mes Chers,
 
Au nom du Collège des Consulteurs du Diocèse de THIES, je vous demande d’organiser, dès aujourd’hui, tous les soirs, une veillée de prière pour notre Evêque défunt. Invitez-y tous les fidèles.
 
Ø Levée du corps : mercredi 26 janvier 2011 à 10h à l’Hôpital Principal
 
Ø Le mercredi 26 janvier 2011, à 10h, une messe sera dite à la Cathédrale de DAKAR
 
Ø Le 26, dans l’après-midi, le corps sera exposé à la Cathédrale Sainte Anne de THIES et à 18h 30, il y aura une veillée diocésaine de prière.
 
Ø Les obsèques auront lieu le jeudi 27 janvier à 10h à la Cathédrale Sainte Anne de THIES.
 
 
Bien uni à vous dans la peine.
 
 
 
 
Fait à Thiès, le 19 janvier 2011
 
 
 
Abbé Alexandre MBENGUE

mercredi 12 janvier 2011

Concours de Chorales

La date limite d’inscription au concours national de chorales CAL’U 2011, doté du Grand Prix Julien Jouga, initialement fixée au 15 décembre 2010, est prorogée jusqu’au 31 janvier 2011.

Cette prolongation, qui fait suite à de nombreuses sollicitations, marque une volonté réaffirmée, au niveau des organisateurs, d’offrir à un maximum de chœurs la possibilité de participer à cette première au Sénégal, organisée dans le cadre du Festival international de chant choral “Les Chœurs A L’Unisson”, prévu du 30 avril au 7 mai 2011, à Dakar.

La finale du concours est prévue le samedi 30 avril 2011 au Theatre Daniel Sorano et la remise des distinctions le vendredi 6 mai 2011 à l’occasion du Gala de clôture du Festival CAL’U 2011.
Les formulaires ainsi que le règlement des concours sont telechargeables sur le site : www.choeursalunisson.org

mercredi 5 janvier 2011

Le Mariage 01

Devant cinq (05) prêtres de l'archidiocèse de Dakar, le 04 Décembre 2010 à Tattaguine votre fidel serviteur s'est marié avec sa bien aimée Elisabeth TINE
Voici une parite du film
Priez pour nous car nous en avons tous besoin
Que le DIEU d'AMOUR nous unisse tous. Amin !!!