vendredi 27 février 2015

Abbé Pierre TINE administrateur du diocèse de Kaolack



Suite à la nomination de Mgr Benjamin Ndiaye en tant qu'Archevêque de Dakar, le Collège des consulteurs du diocèse de Kaolack s'est réuni le mardi 24 février 2015, pour élire l'Administrateur diocésain, l'Abbé Pierre Tine qui a accepté la charge.
Le 21 février 2015, Monseigneur Benjamin Ndiaye a pris possession de l’Archidiocèse de Dakar. Cette installation marque le début de la vacance du siège épiscopal dans le diocèse de Kaolack. 
La vie du diocèse ne s'arrête pas avec le départ de son pasteur. Le collège des consulteurs, composé de prêtres nommés par l'évêque précédent, s’est réuni mardi, pour élire conformément au Canon 421 §1, un Administrateur diocésain, l’Abbé Pierre Tine. 
Abbé Pierre Tine est curé de la paroisse Saint Jean Apôtre, deuxième paroisse de la Ville de Kaolack. Il est professeur d’Ecriture Sainte au Grand Séminaire Libermann de Sébikotane et au Grand Séminaire Saint Paul de Ndiafatte (dans le diocèse de Kaolack). Il est également membre de l’encadrement du Comité interdiocésain national pour les pèlerinages catholiques (Cinpec).
Ses fonctions
Le nouvel Administrateur du diocèse de Kaolack est membre de la Conférence Episcopale.
Jusqu’à l'installation d’un nouvel évêque, l’Administrateur diocésain possède les pouvoirs et les obligations d'un évêque, sans toutefois pouvoir innover : il pourra mettre en œuvre les décisions de l’évêque précédent, sans apporter de changements significatifs à la structure du diocèse. C'est la raison pour laquelle dès la première année de la vacance du siège, il peut procéder à certaines nominations, paroissiales ou diocésaines sauf celle de curé (qu'il pourra toutefois nommer au bout d'un an de vacance du siège), il pourra donner le sacrement de confirmation et donner la faculté de l'administrer. 
Ces pouvoirs d'administrateur s'étendent à la capacité d'appeler des candidats au ministère de diacre ou de prêtre. 
Pour accomplir ces actes de gouvernement en période transitoire, l’administrateur diocésain peut s’entourer de conseillers et nommer des délégués dans le cadre de l’organisation antérieure du diocèse. Cette autorité déléguée, il l'exerce avec la collaboration du collège des consulteurs et toutes les fois que l’exige le droit. 
Sa charge cesse le jour de la prise de possession du siège épiscopal par le nouvel évêque ou par renonciation libre de sa part. 
Enfin, lorsque le nouvel Évêque diocésain est nommé, il convient que l’Administrateur diocésain convoque les diocésains à la Cathédrale pour une célébration d’action de grâce et prier pour l’élu.
Comment se fait l’élection de l’Administrateur diocésain? 
Le Collège des consulteurs doit être convoqué par le membre du Collège le plus ancien d’ordination, dans les huit jours suivant la réception de la nouvelle de la vacance du siège épiscopal pour élire l’Administrateur diocésain. Est éligible comme Administrateur diocésain tout prêtre, séculier ou régulier, âgé d’au moins 35 ans, ou l’Évêque émérite lui-même. L’élection se fait par scrutin secret. L’Administrateur diocésain entre en fonction dès qu’il a accepté son élection.

mercredi 7 janvier 2015

Le cardinal SARR de Dakar ordonne de nouveaux diacres

 
L’ordination de 7 diacres, dimanche 4 janvier 2015, a été le point d’orgue de la fête de l’Epiphanie dans l’Archidiocèse de Dakar. La Cathédrale Notre Dame des Victoires de Dakar a refusé du monde dès 16h. Le Cardinal Théodre Adrien Sarr, Administrateur Apostolique de l’archidiocèse a présidé la cérémonie, entouré de plusieurs dizaines de prêtres et de diacres.
 
Selon une tradition bien établie, la fête de l’Epiphanie sert de cadre providentiel à l’Archidiocèse de Dakar, pour dérouler en son sein l’étendard du service, par l’ordination diaconale de certains de ses fils.
 
Ainsi, en la fête de l’Epiphanie 2015, Jules Coly, Joseph Dié Sanou Faye, Louis Paul Waly Ndiaye, Edouard Pierre Diégane Ndong, et Christophe Diaga Sène, au titre de l’Archidiocèse de Dakar ; Victor Emmanuel Diouf, au titre de l’Ordre des Ecoles Pies (Piariste) et Bernard Biram Sarr, au titre de la Congrégation du Saint Sacrement, ont officiellement répondu à l'appel pour se mettre au service de la Parole et de l’Eucharistie et se consacrer à l’exercice de la charité avec une attention particulière envers les plus démunis de la communauté.
 
Son Eminence le Cardinal Théodore Adrien Sarr, Administrateur Apostolique de Dakar, a procédé à leur ordination, dernière étape avant leur ordination sacerdotale, sous le regard ému de leurs familles respectives et de leurs amis. 
 
7 diacres comme les premiers diacres dont parle le livre des Actes des Apôtres mais aussi « 7 nouvelles étoiles, qui viennent consolider nos raisons d’espérer des lendemains meilleurs, pour nos communautés chrétiennes et pour notre société puisque le diaconat manifeste, dans la  vie de l’Eglise et dans la vie du monde, la présence continuelle de Jésus-Christ, « venu dans le monde, non pas pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » (Mc 10, 45)», a déclaré le Cardinal Sarr dans son homélie.
 
Il leur a aussi rappelé que le ministère diaconal trouve sa consistance et sa valeur dans l’amour et l’amour du service. Pour lui, la crédibilité du diacre exige de bâtir son service sur une cohérence de vie, en puisant le sens de son service dans sa relation intime avec le Christ, son Maître et son Modèle.
 
Source: seneglise.sn

samedi 22 novembre 2014

Au Mali pas de pèlerinage annuel;Ebola a passé par là.


Mgr Jean Zerbo, Archevêque de Bamako, au Mali, a annoncé le report, à une date ultérieure, du traditionnel pèlerinage national à Kita, au sud-ouest de Bamako, pour cause de la fièvre hémorragique Ebola. Ce rassemblement était prévu du 20 au 23 novembre.Voici sa déclaration publiée sur le site de la Conférence Episcopale du Mali
 
"Nous ne pouvons pas nous permettre (ce pèlerinage) si nous n'avons pas les moyens de maîtriser les conditions d'hygiène et de voyage pendant trois jours de 10.000 personnes. Ce n'est pas possible, on ne peut pas le faire. C'est pourquoi, nous avons reporté. En priant et en changeant de comportements, nous allons arriver à circonscrire ce fléau"
 
oficom
 Source: seneglise.sn

mercredi 5 novembre 2014

2e congrès de l’Union Régionale des Prêtres de l’Afrique de l’Ouest (URPAO) à Dakar

L’Archevêque de Dakar a présidé, dans la soirée du mardi 4 novembre 2014, à la Cathédrale Notre Dame des Victoires de Dakar, la messe d’ouverture du 2e congrès de l’Union Régionale des Prêtres de l’Afrique de l’Ouest (URPAO), en présence des congressistes et des fidèles. Dans son homélie, il s’est réjoui de la fondation de l’URPAO et a encouragé les prêtres de l’Afrique de l’Ouest  à s’engager pour la paix sociale.
La présence à Dakar des prêtres l’Union Régionale des Prêtres de l’Afrique de l’Ouest a réjoui le cœur de l’Archevêque de Dakar. La fondation de l’URPAO témoigne, selon lui, que les prêtres de l’Afrique de l’Ouest ont compris la vision des évêques de la Conférence Episcopale de la Région de l’Afrique de l’Ouest (CERAO). 
« Chers délégués des différentes Unions Nationales du Clergé qui composent l’URPAO-RUPWA, je vous adresse mes sincères félicitations et remerciements personnels, ainsi que ceux de tous les Evêques de la RECOWA-CERAO, pour avoir adhéré à notre vision et à notre volonté de communion et de collaboration ecclésiales, leur a-t-il dit. En fondant l’URPAO-RUPWA, vous vous engagez à déployer vos efforts généreux, à nos côtés, pour bâtir l’Eglise Famille de Dieu en Afrique de l’Ouest, une Eglise qui place sa vie et son dynamisme au service de la paix, par la promotion de la réconciliation et de la justice, en fidélité aux orientations de la deuxième Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des Evêques ».
Pour lui, après la fondation, en janvier 2012, de la CERAO, « il était tout à fait naturel que la volonté d’union et de promotion de la solidarité pastorale, manifestée par les évêques, trouve des échos positifs dans les autres corps de l’Eglise ». « Quoi de plus normal alors que les prêtres, premiers collaborateurs des évêques, soient leurs premiers émules, en fondant à leur tour une Union Régionale rassemblant tous les prêtres de l’Afrique de l’Ouest ! », a-t-il déclaré. 
Abordant, le thème de ce deuxième Congrès, « La Famille comme enjeu du dialogue interreligieux », Cardinal Sarr considère qu’il s’inscrit également dans le chemin tracé par les évêques de la CERAO-RECOWA pour la construction de la paix par la promotion de la réconciliation et de la justice.
Il l’a interprété comme « un appel, lancé à chacun et à tous, à faire converger nos regards sur la dignité de l’homme ; à faire converger nos regards sur ce qui rend l’homme plus humain ; sur ce qui lui fait apprécier, au-delà de toute différence, la richesse qui se trouve dans l’autre ; sur ce qui lui fait promouvoir et rechercher le bonheur de tous, la paix sociale ».
L’Archevêque de Dakar a rappelé qu’au « au moment où les évêques portaient sur les fonts baptismaux, en 2012, leur nouvelle instance épiscopale de l’Afrique de l’Ouest, la paix était compromise dans plusieurs pays de la région, avec la recrudescence du fondamentalisme religieux et des violences interconfessionnelles ; avec la montée du taux de criminalité un peu partout ; avec les violations des droits de l’homme entraînées par les atteintes aux lois et aux constitutions nationales ». « Aujourd’hui, nous sommes unanimes à reconnaître que le combat est loin d’être gagné, et que des défis plus grands encore se dressent sur la route des africains en général, de l’Eglise qui est en Afrique en particulier », a-t-il fait remarqué.
« C’est pourquoi nul n’a le droit de baisser les bras, surtout avec l’émergence de plus en plus rassurante d’une nouvelle mentalité sociale, en particulier chez les élites et les jeunes africains ; ce qui nous donne des raisons d’espérer, comme l’illustre éloquemment les évènements actuels du Burkina-Faso », a-t-il conclu.
Le Cardinal Sarr était entouré de Mgr Jean Noel Diouf, de l’Abbé Alphonse Seck, Vicaire général, de l’Abbé Pierre Dione Vice-président de l’URPAO, de l’Attaché à la Nonciature apostolique au Sénégal.
Source: seneglise.sn

lundi 3 novembre 2014

Messe pastorale 2014/2015

La procession de l'Evangile lors de la Messe d'ouverture de l'année pastorale 2014/2015.
La cathédrale de Dakar

vendredi 31 octobre 2014

Tambacounda : la rentrée au Séminaire Hyacinthe Cardinal Thiandoum sous le signe de la famille



C'est le 07 Octobre 2014, que les séminaristes ont été accueillis aux environs de 17h, au séminaire Hyacinthe Cardinal Thiandoum, accompagnés de leurs curés, pour une nouvelle année scolaire placée sous le thème : « Vivre au séminaire, comme en famille ». Ils ont reçu la visite de l’évêque diocésain et des dons en vivres et en matériel scolaire de l’association « Les Noces de Cana » de la paroisse sainte Thérèse de Grand Dakar et de sainte Marie Madeleine de Mbao.
Selon l’Abbé Jean Pierre Songho Dioh, Directeur du Séminaire, qui donne l’information, la rentrée au séminaire a été un temps des retrouvailles illuminé par une joie qui se lisait sur tous les visages. Après salutations et échanges de nouvelles, les" anciens" se sont chargés d'installer les" nouveaux", a-t-il relevé. 
Le lendemain de la rentrée, le mercredi 9 octobre, Mgr Jean Noël Diouf est passé pour souhaiter aux 21 séminaristes, la bienvenue et une bonne année scolaire, fait-il encore savoir. 
Ces séminaristes proviennent essentiellement, indique Abbé Songho, de cinq paroisses de diocèse de Tamabounda, dont Koupentoum (1) ; Koussanar (2) ; Cathédrale (9) ; Guène (7) ; Salémata (2).
Le jeudi 9 octobre 2014 a eu lieu la messe d'ouverture à 09h, pour confier l'année au Seigneur en lui demandant de donner aux pensionnaires « la claire vision de tout ce qu’ils doivent faire et la force de l'accomplir ». 
Après cette messe, des livrets "vademecum" ont été distribués à chaque séminariste pour les aider à garder l'esprit du séminaire et à s'épanouir dans leur cheminement vocationnel.
Des dons en vivre et en matériel scolaire
L'Association "Les Noces de Cana" établie dans les paroisses sainte Thérèse de Grand Dakar et sainte Marie Madeleine de Mbao, au sein de l'Archidiocèse de Dakar, a apporté, la semaine dernière, beaucoup de denrées alimentaires et du matériel scolaire pour le séminaire de Tambacounda, informe Abbé Songho qui qualifie cette démarche de « beau geste témoignant de la foi en action. Un bel exemple à imiter ». Il ajoute qu’elle traduit également en acte, cette parole du Christ : « Tout ce que vous faites à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait" (Mt 25,40) ».
Effectivement, il s’agit là d’un bel exemple de soutien de soutien des vocations et des maisons de formation à la vie consacrée mais aussi de coopération interdiocésaine.

Source: seneglise.sn

mercredi 1 octobre 2014

12 e Anniversaire du naufrage du bateau le « Joolaa »: Homélie

1. 26 Septembre 2002 – 26 septembre 2014 : Douze ans après, nous voilà réunis pour nous souvenir, dans la prière, de nos frères et sœurs bien-aimés, de nos amis, de nos parents, de tous ceux que nous ne connaissons pas, hommes, femmes et enfants, qui ont rencontré la mort dans le naufrage du bateau « Le  Joola ». Ils ont été emportés, cette nuit-là, de manière si brutale et si inattendue, dans ce qu’il convient bien d’appeler une véritable tragédie : 1863 morts officiellement.
 Frères et sœurs, si nous sommes ici rassemblés, c’est aussi parce que l’Eglise nous recommande de garder dans la fidélité la mémoire des fidèles défunts et, parce qu’ils ont eux-mêmes vécu dans cette espérance, de prier Dieu de leur accorder la résurrection et la vie, de leur donner son pardon, de nous garder dans la communion avec eux. Faire cette commémoration dans l’eucharistie que nous célébrons, c’est, pour nous, en intercédant en leur faveur, nous recommander aussi à leur intercession, en raison de la communion des saints entre les vivants et les morts.  
Dans cette eucharistie, nous voulons rejoindre tous ceux qui sont affectés au plus profond d’eux-mêmes par ce drame, qu’ils soient présents ou absents de notre Assemblée. Notre prière est pour eux, afin que le Seigneur continue d’être leur force dans l’épreuve et les aide à vaincre les conséquences de ce grave traumatisme par les moyens spirituels que donne la foi.

2. Par son prophète Ezéchiel, dans la première lecture, Dieu annonce une bonne nouvelle : Lui, Dieu, sait montrer sa miséricorde et pardonner à celui qui se repent de ses péchés. Il ne désire donc pas la mort du pécheur ! Aussi lorsque nous disons : «  la conduite du Seigneur est étrange », il n’en est rien ! C’est, au contraire, notre propre conduite qui est étrange, dès lors que nous nous entêtons à emprunter des chemins dans lesquels nous nous fourvoyons, comme ceux de l’injustice, en abandonnant ceux de la justice et du droit. C’est de cela que vient la mort et non de Dieu !
Parce que l’erreur est humaine, Dieu n’oublie pas tout le bien accompli dans une vie à cause de la seule faute commise. Mais il en est ainsi à la condition de se convertir, c’est-à-dire de changer de route, de revenir pour s’attacher à Lui et pour marcher dans la voie de la droiture et de la justice. Ne l’oublions pas ! Dieu nous parle par les événements qui surviennent dans notre histoire d’hommes, et il nous demande d’entendre aussi cette Parole-là.
Frères et sœurs, comment ne pas rapporter cette Parole de Dieu qui nous invite à la conversion à ce tragique accident dont la commémoration nous rassemble aujourd’hui ?  Ce naufrage n’est pas le fait de Dieu, bien que des esprits fatalistes veuillent l’y convoquer, comme si c’est la volonté de Dieu qui consentait à la mort de tous ces innocents ! La vérité est que c’est de notre fait, à nous les hommes !
Le naufrage du bateau le « Joolaa » fait sauter à nos yeux à tous, particulièrement ici au Sénégal, et aujourd’hui plus que jamais, nos péchés de négligence, de manque du sens des responsabilités, de fatalisme, - et n’ayons pas peur des mots - de cupidité dans la recherche de son propre intérêt au détriment de l’intérêt général, de légèreté et d’indiscipline. Toutes choses qui sèment la mort au quotidien,  sur nos routes et ailleurs, parce que mettant en danger la vie d’autrui et la nôtre naturellement.
Depuis ce vendredi dernier, combien de sénégalaises et de sénégalais, s’exprimant dans les medias et en d’autres lieux, se sont désolés de ce que nous n’ayons pas tiré des leçons et des enseignements de ce drame. Or ce qui le leur fait dire, c’est au vu des comportements persistants comme si le drame du bateau « Le Joola » ne s’était pas produit marquant une page bien sombre de l’histoire de notre pays.
La surcharge des moyens de transport est partout visible aujourd’hui encore, comme si nous avions choisi le parti de la mort plutôt que de la vie. Or la vie humaine, faut-il le rappeler, est sacrée, la nôtre comme celle des autres, car c’est de Dieu que nous la recevons, et nous avons la responsabilité de la préserver,  d’en prendre soin en toutes circonstances et partout.

3. Jésus, comme faisant écho au message du prophète Ezéchiel, nous met devant nos refus de conversion à la Parole de Dieu, ou alors devant notre obéissance à Dieu et à sa volonté. Est-on comme cet enfant qui dit « non » à son père et qui, se repentant, va faire ce qui lui est demandé, ou alors sommes-nous comme cet autre enfant qui dit « oui » à son père mais n’en fait rien ?
Le message de l’Evangile, c’est que c’est en actes qu’il faut se convertir et non en paroles, que c’est à nos actes que nous sommes jugés et non à nos intentions changeantes. Le peuple nouveau de Dieu qu’incarnent publicains et prostituées se constitue par leur capacité à se repentir à la Parole de Dieu et à celle de ses envoyés. Si ce sont les actes qui jugent du sérieux de l’intention, il ne suffit donc pas de proclamer un désir de conversion, mais c’est de se convertir qui fait la conversion.
Cet homme dont parle Jésus, représente Dieu lui-même. Ses deux enfants nous représentent tous, enfants de Dieu que nous sommes. Pour les uns et pour les autres, l’accent va porter non sur ce que nous sommes (pieux, moraux ou non), ni sur ce que nous disons, mais sur ce que nous allons faire ou ne pas faire. Dieu ne se perd pas en conjectures sur les dispositions variées de ses enfants ; il nous place les uns et les autres devant le même ordre qui, seul, décidera de notre destinée. Ce qui permet d’entrer dans le règne et dont Jésus nous ouvre le chemin, c’est la foi et la repentance devant nos péchés et nos fautes.
Un événement comme celui que nous commémorons nous invite à nous engager courageusement sur le chemin du vrai changement, celui de nos mentalités comme de nos conduites. Alors nous voudrons ce que veut Dieu : notre vie, notre bonheur ici-bas et le bonheur sans fin auprès de Lui. Le moteur de cela, c’est notre amour pour Dieu, mais aussi pour les autres. La charité donne aussi sens à ce que nous célébrons en, ce jour.

Un drame comme celui du bateau « Le Diola » a vu un déploiement de charité extraordinaire. Il doit en être ainsi pour les disciples du Christ que nous sommes. Ce faisant, nous voulons nous appliquer les exhortations de l’apôtre Paul dans sa lettre aux Philippiens : vivre dans la charité, car telle est notre vocation dans le Christ. En effet, dans le Christ, il nous faut cultiver l’amour et la communion, la tendresse, la compassion, l’humilité qui fait reconnaitre les autres supérieurs à soi, le souci des autres en sortant de la seule préoccupation de soi-même, de sa propre personne.