100 000 fidèles chrétiens du Sénégal et des pays voisins, dont la Gambie et la Guinée-Bissau, des représentants de familles musulmanes, et du gouvernement, ont participé dimanche 27 mai au 124e pèlerinage marial annuel de Popenguine (sud de Dakar) sur le thème « Que tous soient un ».
Évêque de Saint-Louis (nord du Sénégal), Mgr Ernest Sambou, a plaidé dans son homélie en faveur de l’unité, estimant qu’elle est « indispensable » à la survie des communautés africaines, au développement économique et à la consolidation des jeunes démocraties sur le continent.
Pour l’évêque de l’ancienne capitale du Sénégal et de l’Afrique occidentale française (AOF), « la souffrance de l’autre doit être celle de tous et la joie de l’autre, celle de tous ».
« Nous sommes tous nés de l’unité. Nous recherchons difficilement l’unité et quand nous y parvenons, elle demeure fragile ou de courte durée. Elle est menacée par le fleuron du diable. Sans Dieu, l’unité des croyants ne saurait se construire encore moins s’établir définitivement. Dieu seul peut aider les hommes à vivre dans l’unité », a-t-il poursuivi, cité par l’agence de presse sénégalaise (APS).
« CE NE SONT PAS LES CHEFS D’ÉTAT QUI DÉTIENNENT LE VÉRITABLE POUVOIR MAIS LES BANQUIERS »
Mgr Ernest Sambou a également exhorté les catholiques à l’unité, « indispensable au progrès spirituel » et au développement économique. Il a exprimé le souhait qu’en dépit de la pluralité des ethnies, qui composent le Sénégal et les pays voisins, l’Église puisse instaurer une « vraie unité dans ces communautés ». « Nous devons vivre dans l’unité, pas seulement en des circonstances particulières et exceptionnelles, mais toujours », a-t-il poursuivi.
Il a déploré la division du monde en deux : « d’un côté, le monde de ceux qui ont beaucoup d’argent, de l’autre, celui de ceux qui n’en ont pas ». Il a dénoncé les obstacles à l’unité, tels que la guerre, qui est causée par « l’égoïsme, la soif du pouvoir », ainsi que les injustices sociales et économiques, l’argent, la politique qui, étymologiquement est l’art de servir la cité et les citoyens. Mais qui aujourd’hui signifie se servir et diviser les autres. »
« De nos jours, a-t-il déploré, ce ne sont pas les chefs d’État qui détiennent le véritable pouvoir, ni les parlements, mais les banquiers ». « Grâce à l’argent, ils dominent les gouvernements, et prennent, sans élections, la place des chefs d’État », s’est insurgé Mgr Sambou.
L’évêque a aussi critiqué l’accaparement des terres par les investisseurs internationaux, avec la complicité de certains dirigeants du continent. Il a enfin lancé un appel pour la fin du conflit sécessionniste en Casamance, région sud du Sénégal, qui dure depuis 1983.
Homélie de Mgr Ernest SAMBOU en son audio sur: http://www.ustream.tv/recorded/22976696
les interviesw sur : http://www.ustream.tv/recorded/22975490
Évêque de Saint-Louis (nord du Sénégal), Mgr Ernest Sambou, a plaidé dans son homélie en faveur de l’unité, estimant qu’elle est « indispensable » à la survie des communautés africaines, au développement économique et à la consolidation des jeunes démocraties sur le continent.
Pour l’évêque de l’ancienne capitale du Sénégal et de l’Afrique occidentale française (AOF), « la souffrance de l’autre doit être celle de tous et la joie de l’autre, celle de tous ».
« Nous sommes tous nés de l’unité. Nous recherchons difficilement l’unité et quand nous y parvenons, elle demeure fragile ou de courte durée. Elle est menacée par le fleuron du diable. Sans Dieu, l’unité des croyants ne saurait se construire encore moins s’établir définitivement. Dieu seul peut aider les hommes à vivre dans l’unité », a-t-il poursuivi, cité par l’agence de presse sénégalaise (APS).
« CE NE SONT PAS LES CHEFS D’ÉTAT QUI DÉTIENNENT LE VÉRITABLE POUVOIR MAIS LES BANQUIERS »
Mgr Ernest Sambou a également exhorté les catholiques à l’unité, « indispensable au progrès spirituel » et au développement économique. Il a exprimé le souhait qu’en dépit de la pluralité des ethnies, qui composent le Sénégal et les pays voisins, l’Église puisse instaurer une « vraie unité dans ces communautés ». « Nous devons vivre dans l’unité, pas seulement en des circonstances particulières et exceptionnelles, mais toujours », a-t-il poursuivi.
Il a déploré la division du monde en deux : « d’un côté, le monde de ceux qui ont beaucoup d’argent, de l’autre, celui de ceux qui n’en ont pas ». Il a dénoncé les obstacles à l’unité, tels que la guerre, qui est causée par « l’égoïsme, la soif du pouvoir », ainsi que les injustices sociales et économiques, l’argent, la politique qui, étymologiquement est l’art de servir la cité et les citoyens. Mais qui aujourd’hui signifie se servir et diviser les autres. »
« De nos jours, a-t-il déploré, ce ne sont pas les chefs d’État qui détiennent le véritable pouvoir, ni les parlements, mais les banquiers ». « Grâce à l’argent, ils dominent les gouvernements, et prennent, sans élections, la place des chefs d’État », s’est insurgé Mgr Sambou.
L’évêque a aussi critiqué l’accaparement des terres par les investisseurs internationaux, avec la complicité de certains dirigeants du continent. Il a enfin lancé un appel pour la fin du conflit sécessionniste en Casamance, région sud du Sénégal, qui dure depuis 1983.
Homélie de Mgr Ernest SAMBOU en son audio sur: http://www.ustream.tv/recorded/22976696
les interviesw sur : http://www.ustream.tv/recorded/22975490