Une rencontre sur ce thème, le 6 février, a
commencé par la méditation de l’Evangile du jour : « Jésus traverse le lac pour
aller chez les païens de Génésareth, et là Il guérit les malades. Il guérit
tous les malades qu’on lui présente » (Matthieu 6, 53-56). Cela nous a donné un
chemin pour les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) du diocèse : aller vers
tous les jeunes et sortir de notre Eglise. Et ne pas oublier le 4ème objectif,
le service de nos frères et de nos sœurs. Nous avons ensuite rappelé les
différentes activités préparatoires aux JMJ prévues pour les jours qui venaient
: la prière des CEB chaque premier jeudi du mois, l’adoration du vendredi, la
prière des malades du 11 février et le pèlerinage du 12, la procession de la
croix dans les quartiers de Pikine le dimanche 12 après-midi, la remise de la
croix des JMJ à la paroisse Saint Jean Paul 2 le mercredi 15, et la rencontre
en souvenir du 25ème anniversaire du passage de Jean Paul 2 au Sénégal le vendredi,
sans oublier les réunions des commissions mais aussi des mouvements, de la CPJ
(Coordination Pastorale des Jeunes), de l’Association des Femmes Catholiques…
en attendant les décisions du Comité de Pilotage du 15 février, suite à
l’Assemblée Générale du 1°. Le sens des JMJ : les actions à mener Les JMJ
s’adressent à tous les jeunes, pas seulement aux chrétiens. Elles sont
l’occasion d’une réflexion et d’actions communes avec tous les jeunes. C’est
pourquoi les amicales de nos CEB vont contacter les différentes associations et
organisations des jeunes existant dans leurs quartiers, et prévoir des
rencontres avec elles (tours de thé, conférences, partage etc.) et des actions
communes. Et aussi voir avec les autres jeunes, quels sont les problèmes de la
jeunesse et quelles solutions ils proposent. De même, les responsables des CEB
doivent en parler avec les chefs de quartier et les imams. Les femmes
catholiques de chaque CEB doivent aussi se retrouver avec les autres
organisations féminines pour ensemble écouter les jeunes : connaitre leurs
problèmes et quelles sont les solutions qu’ils proposent. Comme quelqu’un l’a
dit à la réunion : « Les JMJ sont une bonne occasion pour parler avec tous les
jeunes de leurs conditions de vie, de partager nos idées, et de chercher
ensemble des solutions ». Cette recherche en commun sera amenée également dans
les collèges et les lycées avec les autres élèves, à partir des aumôneries que
nous cherchons à animer. LE 4ème OBJECTIF, LE SERVICE : Dans toutes nos
activités, nous cherchons à mettre en pratique le quatrième objectifs du Plan
Pastoral et de les vivre avec tous, pas seulement entre chrétiens. Les JMJ sont
l’occasion de faire grandir la communion dans nos quartiers et entre chrétiens
et musulmans. C’est l’occasion de la sanctification de tous dans le respect de
la foi et de la religion de chacun. Du témoignage, pas seulement pour être
témoins nous-mêmes là où nous vivons et travaillons, mais aussi pour accueillir
avec reconnaissance les bonnes choses que les autres font, sans oublier le 4ème
objectif, le service, avec ses composantes : 1. Respecter tous les hommes et
surtout les pauvres et travailler à leur donner leur dignité et leur place dans
la société. 2. Le respect de la création et leurs actions pour l’écologie et
l’environnement comme le Pape François nous l’a rappelé dans sa lettre LOUE
SOIS-TU. 3. L’aide aux nécessiteux et les actions de développement, en lien
avec la Caritas. 4. La lutte pour la justice et la paix, la réconciliation de
ceux qui ne s’entendent pas, et continuer les œuvres de miséricorde. Dans notre
rencontre, nous avons donc cherché comment réaliser tout cela. Voici les
premières choses qui ont été proposées, la réflexion devant se poursuivre : § Une
consultation médicale gratuite à organiser par la Caritas, en lien avec la
commission santé. § Des cotisations et offrandes pour aider les enfants de
la rue, qui sont suivis et soutenus dans notre paroisse. §
Continuer les œuvres de miséricorde. Que chaque CEB augmente ses actions de
soutien aux démunis et aux malades. Quelqu’un a dit : « Jésus nous a montré son
très grand amour, et Il est mort sur la croix pour sauver le monde entier ».
Cela nous appelle à avoir le même amour pour les autres dans notre vie
quotidienne. Un autre a ajouté : « C’est cela qui changera l’image de Pikine,
au niveau du pays ». Beaucoup souffrent autour de nous à cause des violences.
Même s’il y a des violences partout dans le pays et pas seulement à Pikine, et
que ce thème n’a pas été retenu au niveau du diocèse, dans notre paroisse, nous
allons continuer, en profitant de ces JMJ, notre travail de réflexion et
d’éducation des jeunes, pour la paix, la réconciliation et la miséricorde, et
contre les violences de toutes sortes : violences verbales, violences
physiques, disputes, bagarres, coups mais aussi vols, agressions et viols. Et
aussi la lutte contre le chômage et la drogue, qui sont souvent les causes
d’insécurité, comme nous l’avons dit lors de notre réflexion le jour de
l’engagement des mouvements, le Christ Roi. Et comme nous l’avons repris à Noël
en accueillant Jésus, Prince de la paix « Rejetons la violence ».
Dans
tout cela, il ne suffira pas de mener des actions, les meilleures soient-elles.
Mais surtout d’acquérir une sensibilité envers ceux qui sont dans le besoin et
qui souffrent. D’abord ouvrir les yeux et les oreilles, pour faire attention à
ceux qui sont autour de nous, comme Jésus était attentif à toutes les
souffrances. Ainsi, Il sent la femme qui perdait du sang, et qui touche son
habit (Marc 5, 25). Il entend les cris de l’aveugle Bartimée, que tout le monde
veut faire taire (Marc 10, 46). Et à l’exemple de Marie qui a pensé d’elle-même
dans son cœur, que sa cousine Elisabeth avait besoin d’aide pour accoucher.
Comme elle a vu à Cana qu’il n’y avait plus de vin, alors que toutes les autres
personnes ne pensaient qu’à manger, boire et s’amuser. Cela nous demande une
explication approfondie de ces MJ dans les différents groupes, pour une
sensibilisation de tous et pas seulement des jeunes ou des chrétiens. C’est une
mentalité et un état d’esprit à créer, qui est très important. Nous devons nous
y mettre tout de suite, sans attendre. Et ce souci des autres, nous cherchons à
le partager avec ceux avec qui nous sommes en contact, et pas seulement entre
nous. En particulier avec les responsables des différentes associations de
jeunes mais aussi de femmes et d’hommes, et les responsables des mairies que
nous avons déjà contactés, conformément à ce que nous avons dit dans la lettre
que nous leur avons envoyée. Le jour de la rencontre, nous ferons spécialement
attention à ceux qui seront seuls et isolés, à ceux qui seront tristes, à ceux
qui n’auront pas les moyens, par exemple, d’acheter de la nourriture. Nous
allons préparer une caisse d’entraide pour ces personnes. Mais aussi que chacun
personnellement les aide selon ses moyens, sans attendre un fonds extérieur.
Donc en dehors du travail des commissions (accueil, restauration, finances et
recherche de fonds), tous doivent se sentir concernés par ces JMJ et s’y
impliquer au maximum, chacun selon ses possibilités. Ces JMJ sont aussi
l’occasion de connaître de nouvelles personnes, et de créer des liens d’amitié,
que nous chercherons à prolonger après les JMJ. La préparation spirituelle :
Pour les élèves, nous avons déjà eu une récollection sur le thème des JMJ (voir
le compte-rendu que vous avez reçu). La CPJ, Coordination des Jeunes, va
également organiser une récollection sur ce thème le 5 mars. Il est nécessaire
que tous les jeunes de la paroisse y participent, et donc que les mouvements et
structures laissent leurs autres activités pour cela. Et pour les adultes, nous
veillerons à la meilleure participation possible au pèlerinage du doyenné.
Rappelons-nous ce que nous avons déjà longuement expliqué plusieurs fois, et
qu’il faut répéter sans se fatiguer : le sens de la Croix. Nous ne pouvons pas
accueillir la croix des JMJ en vérité, si nous n’accueillons pas aussi ceux qui
portent leur croix aujourd’hui. C’est-à-dire ceux qui souffrent de toutes les
façons : la maladie, la tristesse et la solitude, la souffrance dans la tête et
dans le coeur, le manque de travail et d’argent, les difficultés d’éducation
des enfants, et tant d’autres choses encore. Nous voulons aider nos frères et
nos sœurs à porter notre croix, comme Simon de Cyrène a aidé Jésus. En nous
rappelant ce que Jésus dira à chacun d’entre nous à la fin du monde : « j’avais
faim et soif, j’étais malade et en prison, j’étais nu et étranger… tout ce que
tu as fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que tu l’as fait »
(Matthieu 25, 31-46). Nous avons porté la Croix en procession dans les
différentes rues de nos quartiers. Les gens nous ont vu passer, mais beaucoup
n’ont pas compris ce que nous faisions. C’est l’occasion de leur parler de
Jésus Christ, qui est mort sur la croix pour sauver tous les hommes sans
distinction, et nous libérer non seulement du péché mais de tout mal. Nous
chercherons donc, à partir de ces processions, pour expliquer à nos voisins et
amis, le sens de la croix et des JMJ en général. LE THEME : LE SEIGNEUR A FAIT
POUR MOI DES MERVEILLES : Le Seigneur a fait des merveilles dans la vie de
Marie, mais Il continue à faire des merveilles dans notre vie et dans notre
monde. Le thème de ces JMJ est donc un appel à voir les merveilles que Dieu
fait dans notre vie personnelle, dans nos familles, nos CEB et nos différentes
entités et structures. Mais aussi à voir les merveilles que Dieu fait dans nos
quartiers, au travail et dans notre pays tout entier. Car toutes les bonnes
choses que les hommes font, c’est grâce à Dieu, avec l’amour que Jésus met dans
leur cœur. Et avec la force du Saint Esprit qui continue à souffler sur le
monde, pour créer un monde nouveau, et qui agit dans le cœur de tous les
hommes. Nous l’avons déjà expliqué plusieurs fois en détail, lors de nos
rencontres. Il faut maintenant mettre cela en pratique pour agir. Et ensuite
dire merci à Dieu à l’exemple de Marie qui a chanté la miséricorde de Dieu.