vendredi 7 août 2015

Vendredi 7 Aout ((Matthieu 16,24-28)




Jésus annonce sa  mort et sa Résurrection

A partir de ce moment-là, Jésus commence à parler clairement à ses apôtres. Il leur dit : « Il faut que j’aille à Jérusalem. Je vais souffrir beaucoup, de la part des anciens du peuple, des chefs des prêtres et des enseignants de la loi. On va me tuer. Mais le troisième jour, je reviendrai à la vie ». Alors Pierre le prend de côté, et il commence à lui faire des reproches : « Seigneur, que Dieu Te protège de cela. Non cela n’arrivera pas ! ». Jésus se retourne, et Il dit à Pierre : « Va-t-en loin de moi, Satan ! Tu cherches à me faire tomber dans le péché. Car tu ne penses pas comme Dieu, mais comme les hommes.
Puis Jésus dit à ses apôtres : « Si quelqu’un veut venir avec Moi, qu’il cesse de penser à lui-même, qu’il porte sa croix, et qu’il me suive. En effet, l’homme qui veut sauver sa vie, il la perdra. Mais celui qui perdra sa vie pour moi, il la retrouvera. A quoi cela sert à un homme, de gagner le monde entier, s’il perd sa vie. Est-ce qu’il y a quelque chose qu’un homme peut donner, pour racheter sa vie ? En effet, le Fils de l’homme va venir dans la gloire de son Père, avec ses anges. Et alors, il récompensera chacun, selon la façon dont il aura agi, et d’après ce qu’il aura fait.

 « Seigneur je veux te suivre, dans tout ce que je fais
-Jésus  annonce clairement toutes ses souffrances, à ses apôtres. Il savait d’avance, tout ce qu’il allait supporter. Malgré tout, il avance avec courage. Car il veut faire le travail de son Père jusqu’au bout, et nous sauver à tout prix.
En même temps, Jésus est plein de foi. Il a confiance dans son Père,  il est sûr que son Père le fera revenir à la vie. Car ce n’était pas facile pour Jésus, de voir que c’était les chefs de son propre peuple, qui le faisaient souffrir. Et que c’étaient ses propres chefs religieux, qui le condamnaient à mort. Et nous, croyons-nous vraiment, que JESUS est ressuscité ? Quelles conséquences en tirons-nous, pour notre vie de chaque jour ? Croyons-nous  vraiment que le Père est avec nous, dans toute notre vie ? Est-ce que nous croyons qu’IL est à côté de nous, dans nos souffrances et dans nos difficultés ?
-Nous voulons suivre Jésus, parce que nous savons que personne n’a aimé comme lui. Lui seul peut nous sauver, et faire réussir notre vie. Mais que faire pour suivre Jésus ?
D’abord arrêter de penser à nous-mêmes, et de toujours chercher notre intérêt. Si nous croyons en Jésus, c’est à lui que nous devons penser, dans tout ce que nous faisons. Nous changeons nos pensées, pour avoir les pensées de Jésus. Nous cherchons à  vivre comme lui. Et à continuer les bonnes choses qu’il a faites.
 Mais souvent, nous sommes comme Pierre.  Nous n’avons pas le courage de suivre le chemin de Jésus, parce qu’il est trop difficile. Et même, nous empêchons les autres de suivre ce chemin. Comme Pierre voulait empêcher Jésus, de faire ce que Dieu lui demandait. Parce que nous n’avons pas encore changé nos idées : nous gardons les idées païennes d’autrefois : le tribalisme et l’ethnocentrisme (qui nous fait rejeter ceux qui parlent une autre langue), le maraboutage, la magie, la malédiction et la sorcellerie (qui nous empêchent de vivre nos souffrances dans la foi, et par lesquels nous faisons souffrir les autres). Ou bien nous suivons les idées modernes de la société d’aujourd’hui : la facilité et la recherche du plaisir (qui nous fait refuser de souffrir), l’égoïsme et l’individualisme (qui nous empêche de penser aux autres), la recherche de l’argent et du pouvoir à tout prix (qui nous pousse à écraser les autres). Est-ce que Jésus ne peut pas nous dire, à nous aussi : »Tu n’as pas les pensées de Dieu, tu as les pensées des hommes. Passe derrière ! Tu es pour moi un satan (un adversaire) ».
Cet évangile nous appelle à reconnaître notre faiblesse. Pierre dit à Jésus : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu Vivant » (16). Mais aussitôt après, il dit : « Cela ne t’arrivera pas » (22). Et il veut empêcher Jésus de faire le travail, que Dieu lui a donné. Nous sommes souvent comme Pierre. Nous disons que nous croyons en Jésus. Mais aussitôt, nous refusons de suivre le chemin de Dieu. Nous devons vraiment compter sur Jésus, pour réussir notre vie. Et non pas sur nos forces humaines, come Pierre l’a fait. Mais ensuite, il l’a compris. Il a demandé pardon à Jésus. Et il a changé.

Jésus nous dit quatre choses :
 1. Porter sa croix et le suivre (24)
2. Ensuite : celui qui perd sa vie pour moi, il la retrouvera (25)
3. Après cela : réfléchir à la façon dont nous vivons, et à ce que nous faisons avec l’argent (26).
4. Enfin : Jésus nous paiera, chacun selon ce que nous aurons fait (27).

1)Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Il veut nous sauver, totalement et pour toujours. Mais nous, qu’est-ce que nous attendons de Jésus ? Est-ce que trop souvent, comme les juifs, nous n’attendons pas des avantages, de la chance, et même des miracles : la santé, des enfants, un travail, de l’argent et beaucoup d’autres choses. Bien sûr, c’est très important. C’est ce que Jésus veut pour nous. Mais Dieu ne fait pas le travail à notre place. Pour avoir cela, nous devons faire nos propres efforts. Et passer par beaucoup de souffrances, comme Jésus et avec Lui.
La Foi ne supprime pas les difficultés de notre vie. Ce n’est pas parce que je crois en Jésus, que j’aurai de l’argent, et tout ce que je désire : une Famille, une Maison, un Travail… Jésus ne nous promet pas, une vie facile et sans problème. Au contraire, Jésus nous dit : « il faut porter votre Croix ». C'est-à-dire vivre toutes nos souffrances et toutes les difficultés de notre vie, avec Jésus, dans la Foi. C’est pourquoi Jésus ajoute: « Qu’il me suive ». Nous vivons toute notre vie avec lui, dans la prière et la confiance. Car nous savons qu’il est toujours avec nous, dans toutes les difficultés de notre vie.
-Nous ne portons pas notre croix, parce que nous  sommes obligés, et que nous n’y pouvons rien. Mais librement et avec  amour. Il s’agit de nous oublier, et de ne plus penser à nous-mêmes. Mais de penser à Jésus.  Et de le suivre avec courage. Même quand  notre vie est difficile.
2) Jésus ajoute : » Celui qui perdra sa vie à cause de moi, il la retrouvera ». Il nous faut donc choisir : certains  veulent seulement s’amuser, et profiter de la vie. Pour cela, ils sont prêts à mentir, et à faire souffrir les autres. Et même à les écraser, pour passer au-dessus d’eux. Mais cela ne peut pas nous donner le vrai bonheur. Saint  Paul disait : « il y a plus de joie, à donner qu’à recevoir » (Actes 20,35). Quand nous donnons notre vie pour nos frères, comme Jésus et avec Lui, nous les rendons heureux. Mais en même temps, nous trouvons le vrai bonheur. Bien sûr, c’est difficile. Seul l’amour du Christ peut nous aider à faire cela. Il ne s’agit pas de mourir dans un accident, ou de perdre notre vie inutilement. Il s’agit de donner notre vie par amour, tous les jours. Pas seulement au moment de notre mort, mais dans toutes les petites choses de notre vie. Ne pas penser seulement à nous, mais à Jésus. Ne pas chercher notre seul intérêt, mais penser d’abord à nos frères et à nos sœurs. Alors, nous serons sauvés.
Si tu donnes ton repas à un pauvre, tu as perdu ta nourriture. Mais tu as gagné beaucoup plus : la joie dans ton cœur, la joie de celui que tu as aidé, et la joie de Dieu. C’est cela le plus important. C’est dans ce sens, que Jésus dit : « Celui qui perd sa vie pour moi, il la retrouvera. » Mais à condition de perdre notre vie pour le Seigneur, pour son Royaume et pour nos frères. Comme le dira Jésus, quand il reviendra : «Tout ce que tu as fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que tu l’as fait. » (Matthieu 25, 40). Et non pas, perdre notre vie, à cause de la drogue, de l’alcool ou d’une sexualité vécue sans amour, sans réfléchir et sans se commander.
-Il s’agit bien de perdre notre vie. C'est-à-dire de nous donner nous-mêmes, de tout notre cœur. Pas seulement donner des choses. Même si nous n’avons pas d’argent, pour acheter de la nourriture ou des médicaments, nous pouvons donner de notre temps. Nous pouvons donner nos idées et nos conseils. Ou même nous asseoir en silence, sans rien dire, à côté de notre frère ou de notre sœur qui souffre. Et aussi partager ce que Dieu nous donne, dans l’Amour du Christ : sa Parole, sa sagesse (le Saint Esprit), sa force, son amour.
3) Jésus nous demande de réfléchir sérieusement, à ce que nous faisons dans la vie : comment nous avons gagné notre argent ? Comment nous l’utilisons ? Il nous parle clairement : « A quoi cela sert à un homme, de gagner le monde entier, s’il perd sa vie ? Qu’est-ce que tu peux donner pour racheter ta vie ? ». Nous réfléchissons à la façon dont nous vivons, pour ne pas perdre notre âme.
4)Si nous croyons en Jésus, que devons-nous faire ? Jésus ne nous promet pas une vie facile et sans problèmes. Il nous demande de nous oublier, et de ne plus penser à nous-mêmes. Mais de penser à Jésus. Et de le suivre dans toute notre vie, en ayant ses pensées, et non pas les nôtres. Porter nos souffrances avec courage. Mais aussi dans la foi. Croire que Jésus nous fait vivre. Pas seulement après notre mort, mais déjà aujourd’hui. Car quand nous portons nos souffrances avec Jésus, dans la foi et l’amour, nous vivons déjà une vie nouvelle.
Comme Jésus, nous acceptons aussi de souffrir pour les autres. Nous cherchons à les aider, même si c’est difficile. Nous leur faisons connaître Jésus qui nous sauve. Et nous offrons nos souffrances à Dieu, pour sauver nos frères. Comme Jésus, et avec Lui.
Et tout cela, dans l’humilité. Et en changeant nos idées. Jésus reproche à Pierre : « Tu ne penses pas comme Dieu, mais comme les hommes ». Il s’agit de laisser les pensées païennes d’autrefois. Mais aussi les idées modernes, qui nous font penser seulement à nous-mêmes. Et qui nous amènent à oublier nos frères, et à les rejeter. Parce que nous cherchons l’argent, le plaisir et le pouvoir, au lieu de penser aux autres.
Jésus ajoute : » Le Fils de l’homme va venir. Il paiera chacun d’après ce qu’il aura fait » (27). Nous l’attendons avec joie, car Il est vraiment notre Sauveur. « Il viendra dans la gloire de son Père, avec ses anges ». Chaque jour
Sommes-nous prêts à l’accueillir ? Sommes-nous pressés qu’Il revienne ? Comme le priaient les premiers chrétiens : « Viens Seigneur Jésus ». Et celui qui est vrai répond : « Oui je viens bientôt » (Ap. 22-20).
-Il s’agit de « voir le Fils de l’homme venir, comme notre Roi ». Pas seulement à la fin du monde, mais chaque jour, dans chacun de nos frères. Jésus disait : « celui qui vous accueille, c’est moi qu’il accueille ». C’est pourquoi nous accueillons nos frères, comme un Roi, dans l’Amour du Christ.
« Merci Seigneur, d’avoir donné ta vie pour nous »