jeudi 3 novembre 2011

Prions pour nos morts


Historique

Ici au Sénégal, c’est pour des raisons liées au respect du calendrier que la Commémoration des
fidèles défunts est anticipée par la visite des cimetières dans l’après midi du 1er novembre. Les
familles se réunissent autour de leurs défunts. C’est l’occasion de rendre visite à ceux qui nous
ont quittés afin de leur rendre hommage. C’est aussi le moment de parcourir ensemble les allées du
cimetière, et de se souvenir de ces gens d’autrefois, des membres disparus de la famille, et
pourtant toujours présents

En Occident, à partir du VIème siècle, les monastères de l’ordre des bénédictins tenaient une journée
en mémoire des défunts membres de leur ordre. Cette journée pouvait varier d’une année à l’autre.
Au IXème siècle, l’évêque de Metz, Amallaire (770-850), qui traitait des divins offices, plaçait
celui des morts après celui des saints, en considérant que ceux qui, après leur mort,
n’étaient pas encore rangés au nombre des saints et avaient besoin de prières, se trouvaient à un
rang intermédiaire entre le ciel et la terre.
L’institutionnalisation de la Commémoration des fidèles défunts est l’oeuvre du moine français
Odilon de Cluny. Il décréta en 998 que, le 2 novembre, on célébrerait dans les monastères
clunisiens la commémoration de tous les morts. Saint Odilon rédigea un décret et la célébration de
la Commémoration des fidèles défunts devint une coutume qui se répandit dans tous les
monastères clunisiens. Mais la coutume clunisienne ne se généralisa qu’aux XIIIème et XIVème
siècles. Jusqu’à la réforme du bréviaire romain de Pie X (1903-1914), l’Office des Morts était célébré
en même temps que l’Office de la Toussaint. Depuis 1913, ce jour a été pourvu d’une messe
distincte qui commençait le lendemain de la Toussaint vers 15 heures.
Lors de la Commémoration des fidèles défunts, les prières vont vers « ceux qui ont quitté ce
monde et attendent d’arriver à la Cité céleste » (Jean-Paul II, 2 novembre 2003).
La Commémoration des fidèles « invite les croyants à regarder le mystère de la mort non pas
comme le dernier mot sur le destin humain, mais comme le passage vers la vie éternelle ». (Jean-
Paul II, 2 novembre 2003).