mercredi 25 mai 2011

Prix Jean Paul Première édition

Prix Jean Paul II pour la paix et la justice - Le Pr Penda MBOW et le frère Martin NDIAYE célébrés



La première édition du prix Jean Paul II pour la paix et la justice a choisi d'honorer l'historienne Penda MBOW et le frère Martin NDIAYE. Deux individus, deux parcours, un même combat : la lutte pour une paix durable.
Le dialogue islamo-chrétien s'en trouve magnifié. Ces images du professeur Penda MBOW et du frère Martin NDIAYE recevant tour à tour le prix Jean Paul II pour la paix resteront à jamais gravées dans les mémoires.
La salle Daniel BROTTIER de la Paroisse des Martyrs de L'Ouganda a refusé du monde hier. Parents, amis et sympathisants étaient tous venus participer à la célébration des récipiendaires.
Penda MBOW dans une adresse chargée d'émotion dira : 'Dans ma vie et dans ma carrière, j'ai reçu plusieurs distinctions mais celle-là me va particulièrement droit au cœur.'
Penda MBOW née en 1955, titulaire d'un doctorat en histoire du Moyen âge de poursuivre que depuis qu'elle a commencé ses actions dans les années 70, l'église l'a suivie et encouragée.
Elle soutient que 'beaucoup de chrétiens s'identifient à ce que je fais, c'est la foi en réalité qui guide ce genre d'action. Je peux vous dire qu'au niveau même de l'église, dans les organisations religieuses, les idées se retrouvent beaucoup dans la définition des droits de l'homme et dans les actions de la société civile'.
La présidente du Mouvement citoyen a été choisie pour son 'engagement citoyen dans la société civile sénégalaise', a soutenu l'Abbé Alphonse SECK, vicaire général de l'archidiocèse de Dakar et responsable de la commission diocésaine justice et paix selon qui, ce qui a été déterminant dans ce choix, c'est le combat du Pr MBOW 'pour la reconnaissance de la femme et de ses droits et son action pour la formation des citoyens sénégalais'.
L'autre récipiendaire du prix Jean Paul II pour la paix et la justice est le frère Martin NDIAYE. Les éloges n'ont pas manqué à l'endroit de ce natif de Ngoyé dans le Baol qui adore travailler 'dans le silence et dans l'effacement', selon plusieurs témoignages reçus. Et dès qu'il ouvre la bouche, le frère met à nu toute son humilité : 'Je ne suis qu'un pauvre petit laboureur dans la vie du Seigneur.'
Le frère, né en 1943, n'est pas qu'un simple accompagnateur passif des couches vulnérables, il pose des actes concrets qui impactent réellement sur leur quotidien, témoigne l'Abbé Alphonse SECK.
Il ajoute que Martin NDIAYE dispose, à son actif, de plusieurs années de vie religieuse et de plusieurs années d'engagement aux côtés de la jeunesse surtout celle travailleuse féminine, notamment les employées de maison, les jeunes des milieux populaires et les jeunes femmes qui viennent du village. 'Il prend des engagements qui sont en faveur de la dignité de ces couches vulnérables que l'on oublie facilement', déclare l'Abbé Alphonse.
Le prix Jean Paul II pour la paix et la justice qui vise à promouvoir les idées de paix, de justice et de citoyenneté se veut un cadre annuel de récompense des efforts fournis par des citoyens imbus des valeurs de l'humanité.
Il peut être décerné selon le vicaire de l'archidiocèse de Dakar aux citoyens de la conférence épiscopale du Sénégal qui regroupe également la Mauritanie, la Guinée-Bissau, le Cap-Vert. Et, peut être même au-delà des frontières africaines, renseigne l'Abbé.